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L'auberge Rouge

Chapitres :

  1. L'auberge de Peyrebelle
  2. L'affaire Enjolras
  3. Le procès
  4. Le jugement

Le procès

Trop tard pour les autres affaires, mais pas pour celle d’Enjolras, en effet un, puis plusieurs indices allèrent confirmer les soupçons qui pesaient sur les Martin. Le jour de la découverte de Enjolras, un auxiliaire de justice croisa, peu de temps après s’être rendu près du corps, Pierre Martin qui fit allusion à l’argent que la victime avait dans sa poche, alors que personne n’était sensé le savoir… Premier indice. Ensuite, ce témoignage troublant de cet homme qui racontait l’histoire que son ami décédé depuis peu lui avait confié, il avait rencontré Pierre Martin avec 2 hommes transportant sur une charrette, un cadavre. Les hommes l’avaient menacé, puis traqué, mais on ne sait par quel miracle, il réussit à s’enfuir, mais le choc fut tel, qu’il ne s’en remit pas et mourus quelques jours plus tard, après avoir raconté son histoire… Deuxième indice. Après, il y avait l’incohérence de témoignages, les 2 ouvriers agricoles de Martin étaient au Coula ce soir là et ils affirment que la couturière occasionnelle de Mme Martin était là le soir, alors que cette dernière affirme qu’elle est rentrée chez elle à St Cirgue avant la tombée de la nuit. Et puis, on les aurait vu, Enjorlras et Martin, à la foire de St Cirgue, en train de discuter et de boire un verre… troublante coïncidence surtout que Pierre Martin niais toujours connaître la victime.

 

L’enquête

 

L’enquête dura jusqu’en 1833, les suspects furent officiellement accusés du meurtre de Jean-Antoine et transférés à Privas. La défense demanda un complément d’enquête, c’est là qu’on entendit parler d’un homme qui était présent au Coula cette nuit du 12 au 13 octobre… Les témoignages s’affinèrent, il s’agirait d’un certain Laurent Chaze, vagabond qui parcourait les routes d’Ardèche et qui vivait de mendicité et de petits travaux. On retrouva Laurent Chaze et les enquêteurs purent retracer la journée et la nuit des évènements. D’après les témoins, Enjolras et Martin, tous deux, habitués de la foire de Saint Cirgue  se sont rencontrés, (ils auraient d’ailleurs fait souvent affaires ensemble) et auraient discuté tout en buvant un verre, (chose que Enjolras n’avait pas l’habitude de faire), Martin devait quelques écus à Enjolras, pour l’achat d’une vache, il y avait déjà quelque temps. Martin aurait proposé à Enjolras de passer prendre son dû à Peyrebelle en revenant de St Cirgue. Les hommes se quittèrent en bons termes et Enjolras continua à faire la tournée des bars avec la génisse qu’il avait achetée.

 

Le  vieil homme, imbibé d’alcool et n’ayant pas pour habitude de boire repris la route pour rentrer chez lui, mais sur le trajet, égara sa génisse. Incapable de la retrouver et certainement pas en état, il décida d’aller en direction de Peyrebelle. Il alla directement au Coula, où il savait pouvoir trouver Pierre Martin. Il y trouva Pierre, sa femme, son neveu, son domestique, ses deux ouvriers agricoles et la jeune couturière. Comme ils allaient passer à table, Pierre Martin lui proposa de se restaurer avec eux. C’est à la fin du repas que Laurent Chaze fait son entrée, il connaissait bien les lieux et les propriétaires, il se mit au coin du feu, mangea une soupe. Les Deux ouvriers allèrent se coucher. Peu de temps après c’est Enjolras qui alla se coucher dans la grange (il préférait dormir dans le foin), accompagné par Rochette qui l’éclairait. Ensuite, se fut le tour de Laurent Chaze, qui ne pouvant se payer une chambre, opta pour la grange, où Rochette le conduisit, également, c’était près d’Enjolras. Quelques instants plus tard les trois hommes  (Martin, son neveu et Rochette) apparurent dans le noir et se dirigèrent vers Enjolras, le mendiant, lui, faisait semblant de dormir. Marie Breysse les rjoignit avec un pot et une lampe qu’elle remit aux trois hommes et repartit.

 

Les hommes se jetèrent sur Enjolras essayèrent, de lui faire boire le contenu du pot (on ne sait pourquoi), une infusion d’après ce qu’ils disaient, tout à coup, Chaze entendi comme des coups de marteau, puis des cris de douleurs…plus rien. Pendant qu’ils enlevaient le corps, il entendit l’un des hommes dire « cette nuit, nous avons fait 100 écus » Plusieurs fois dans la nuit, il sentit qu’on le surveillait, mais lui, faisait toujours semblant de dormir. Au matin, Chaze se rendit à la cuisine pour régler la nuit, qui lui fut offerte, sorti de ce lieu diabolique, il s’en alla en direction de Lanarce, sur la route, il ne manqua pas de raconter son effroyable nuit à ceux qu’il rencontrait. La suite, on la connaît…

 

Le procès débutât à Privas le 18 juin1833, dans la matinée, une immense foule était rassemblée aux portes du tribunal, beaucoup voulaient l’exécution sans procès de ces aubergistes sanguinaires. De nombreux journalistes couvraient l’évènement, c’était ce qu’on peut appeler un procès médiatique.

 

Les Chefs d'accusation

 

Loin des centaines de crimes qu’on leur attribuait, l’acte d’accusation évoqua, certes plusieurs crimes mais pour lesquels il y avait prescription, et qui étaient cité pour mémoire. Finalement, 6 chefs d’accusation furent retenus :

  • Meurtre de Jean-Antoine Enjolras en octobre 1831.
  • La tentative de meurtre contre Michel Hugon
  • La tentative de meurtre contre André Peyre
  • La tentative de meurtre contre Jean-Baptiste Bourtoul
  • La tentative de meurtre contre un inconnu
  • Le vol commis contre Cellier

Avec le manque de preuves pour les autres affaires, les accusés ne furent inquiétés que pour le meurtre de Jean-antoine Enjolras. Leur culpabilité ne faisait aucun doute, d’autant que la couturière, Marie Armand est revenu sur son témoignage en affirmant qu’elle avait bien passé la nuit du 12 au 13 octobre au coula et que Jean-Antoine Enjolras était bien présent, ainsi que les ouvriers, le domestique, le neveu, le couple et un vagabond qu’elle ne semblait toutefois pas reconnaître.

 

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Création : Valérie Fabre